Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Tympan latéral sud (à droite de la porte d'entrée). Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Tympan latéral nord (à gauche de la porte d'entrée). Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Chapiteau extérieur. Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Toiture de lauzes calcaires. Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Vue nord. Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Un des nombreux modillons extérieurs. Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Façade. Photo J.-M. Nossant |
Eglise Saint-Sébastien, XIIe siècle. Façade. Photo J.-M. Nossant |
Le Logis. |
L’église Saint-Sébastien de La Rochette remplaça dans les années 1180 un édifice
charpenté du XIe
siècle. Son plan est simple : une nef unique, un faux carré du transept et
une abside semi-circulaire.
La façade comporte un portail central à trois voussures nues et deux
arcades latérales abritant chacune un petit tympan sculpté. Le tympan nord (à
gauche présente une figure équestre piétinant un petit personnage. Ce dernier
tient une bourse. Il peut donc s’agir d’une représentation de la victoire de la
vertu sur l’avarice, le vice. A moins qu’il ne faille voir ici une figure de
Constantin, premier empereur chrétien, symbole du triomphe de l’église sur le
paganisme.
Au sud, la vertu présentée sous les traits d’un homme barbu accroupi, arête
le vice en pleine course symbolisé par un personnage chevauchant un animal
fantastique.
Certaines interprétations présentent cet homme comme Samson sur le
lion.
Au-dessus du portail, des consoles indiquent la présence passée d’un
porche érigé en 1632 pour agrandir l’église et aujourd’hui disparu. Une série
de modillons ornés et une fenêtre cantonnée par deux colonnettes occupent la
partie haute de la façade.
Des chapiteaux en remploi ont été placés en hauteur des angles de la
façade et des murs latéraux. Ces derniers sont rythmés de massifs contreforts.
Animaux, personnages divers et végétaux décorent les modillons qui supportent
la corniche au nord comme au sud.
L’abside est épaulée par deux contreforts plats et ne présente aucune
ornementation. Un clocher surmonte le faux carré du transept. Son étage remonté
en 1905 est percé de cinq ouvertures : deux sortes de meurtrières à
l’ouest et une baie rectangulaire sur chacune des autres faces.
La couverture de l’édifice, récemment restaurée (années 1980), est
constituée de lauzes calcaires.
A l’intérieur, la nef est couverte d’un berceau brisé et divisée en
trois travées par des arcs doubleaux retombant sur des demi-colonnes à
chapiteaux sculptés. Trois baies sont percées au nord et au sud. Celles du nord
avaient été murées au début du XVIe siècle.
Le faux carré voûté en berceau plein cintre précède l’abside sommée
d’un cul-de-four et éclairée par une fenêtre ménagée, au sud.
Nous trouvons également de ce côté une piscine et deux niches
d’armoires.
L’intérieur de Saint-Sébastien offre de beaux exemples de sculpture
romane. Outre les palmettes et les têtes animales, nous voyons, à l’entrée du
faux carré, un lion dont une des pattes postérieures est dévorée par une tête.
Sa queue se termine elle-même sous forme de tête. Cordelière et volutes d’angle
ornent les chapiteaux encadrant l’entrée du sanctuaire.
Les chapiteaux de la nef présentent, entre autres, des personnages aux
prises avec des canards, des lions dévorant les bras d’un homme ou un
malheureux armé d’une lance et se défendant contre un monstre qui lui mange
déjà un genou.
Comme les tympans de la façade, la plupart de ces chapiteaux historiés
participent d’un programme iconographique omniprésent dans le décor de nos
églises médiévales destiné à illustrer l’incessant combat opposant le bien et
le mal.